Pour la période des règles, l'auteur donne d'innombrables conseils : il faut supprimer les lotions des parties à l'eau froide, car le moindre lavage contrarierait la fonction menstruelle... Par contre, immédiatement après les règles, il est nécessaire de soumettre à un lavage complet et minutieux les parties et les cuisses souillées...
L'ouvrage de Mlle Marie de Thilo (82) décrit la jeune fille comme jamais le garçon n'est décrit dans les traités correspondants :
« Les seins deviennent plus fermes et la jeune fille y ressent parfois des tiraillements plus ou moins douloureuses (…), les membres perdent l'embonpoint de l'enfance , de potelés et ronds deviennent grêles et maigres (…) les mouvements deviennent saccadés et brusques, les bras et les jambes sont trop longs(...) des malaises la font souffrir, des maux de tête, des lourdeurs dans la tête et les membres, des saignements de nez après une légère émotion, une course au grand soleil ou l'ingestion de café, de thé, de bière ou de vin(...) une sensation dans le bas-ventre assez difficile à définir mais fort désagréable pour elle qui en souffre. » (83).
La jeune fille se dégoûte de la viande, elle préfère la salade, les fruits : « parfois, le goût se dérape au point qu'elle dévore avec délices la craie, du charbon, du sel, même des cendres de papier brûlé ». Les symptômes psychiques de la puberté sont énumérés : la jeune fille est fantasque, se fâche, pleure souvent sans cause, à des accès de joie bruyante, quelquefois cela dégénère en véritables crises hystériques...
Tout se passe pour la jeune fille de Mlle Thilo comme si elle avait le même défaut principal que reproche M. Meinest (84) aux Noirs : »La plupart des nations noires et laides unissent à l'irritabilité due à leur faiblesse, une insensibilité révoltante » (à l'égard des joies et des souffrances d'autrui).
LA FEMME MALADE DE L'ACTIVITE SEXUELLE .
Pour compléter cette vision prévalente de la physiologie de la femme, citons le Dr. Martineau qui en décrit des aspects fort différents.(85) Il s'agit de conférences pour les étudiants, tenues par le Dr. Martineau à la Clinique gynécologique et syphiliographique de l'Hôpital Lourcine. L'auteur était médecin de cet hôpital et possédait une longue liste de distinctions telles que Membre correspondant de l'Académie Royale de la médecine de Rome, Chevalier de la Légion d'honneur, etc.
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